Les jeunes au secours du patrimoine immatériel rural
Origine des lieux-dits plan
des anciens lieux-dits
quelques photos de panneaux
Initiative récompensée
Depuis la nuit des temps, la population rurale utilise des noms de lieux-dits pour identifier des portions du territoire. S’appuyant sur des particularismes locaux comme les caractéristiques agronomiques, la présence de forêts ou de constructions, la fiscalité, la propriété, Etc, ces noms constituent à la fois un patrimoine oral et une base données précieuse pour les historiens que l’on appelle la TOPONYMIE. Ces noms évoluent au cours du temps, de génération en génération. Toutefois, le cadastre napoléonien a le mérite de les avoir répértorié. Chaque révision du cadastre permet de constater leur évolution. La diminition de la population rurale et l'agrandissement régulier des parcelles conduisent à une réduction drastique du nombre de lieux-dits en usage. D’autre part, les agriculteurs sont contraints d’utiliser de plus en plus les références cadastrales aux dépens des toponymes dans leurs documents administratifs (PAC, assurances contre aléas climatiques, relevés parcellaires MSA …). On assiste donc à une perte lente mais inéxorable de ce précieux patrimoine immatériel. Les
lieux-dits constituent un patrimoine irremplaçable sur le plan
historique. Bien que répandus sur l’ensemble du
territoire, leur
diversité et leur variation constituent un particularisme dans
chaque commune. Ces noms apportent également une contribution
bucolique.
L’idée est de ralentir la perte des toponymes en les faisant découvrir ou redécouvrir. L’association des jeunes à cet objectif est un moyen de prolonger d’avantage l’action dans le temps. Les
communes de Buissoncourt et Haraucourt organisent en commun des
chantiers jeunes depuis trois ans. Réalisés dans un cadre
d’éducation populaire, cette action a pour objectifs de
faciliter les liens entre les jeunes et les élus, de
sensibiliser les jeunes à l’intérêt
collectif
(travail sur des biens municipaux) et de resserer les liens entre
jeunes. Les chantiers jeunes constituent donc le « maitre
d’ouvrage » idéal pour une action de mise en valeur
des
toponymes locaux.
Dans la semaine du 4 au 8 juillet 2005, un groupe de jeunes a réalisé environ 35 panneaux indicatifs des lieux-dits sur des planches brutes de robinier (faux acacia) ; ce bois d’origine locale ayant la réputation d’être quasiment imputrécible. Les jeunes ont également participé à la fixation des panneaux sur des piquets préalablement installés par la commune, en bordure de route. Très
bien accueillie par la population et par les agriculteurs, cette
initiative réalisée sur le seul territoire de Haraucourt
pourra être complétée et menée sur la
commune voisine. La réalisation d’un travail
complémentaire de recherche de la signification de chaque nom
peut également être envisagée.
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